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5 questions incontournables à se poser avant de signer avec un partenaire du renseignement d’affaires
Vous êtes juriste ou avocat et vous souhaitez travailler avec un professionnel du renseignement ? Voici 5 questions à vous poser avant de contractualiser.
1. Votre futur partenaire est-il prêt à se mettre au service de votre stratégie de défense ?
Les cabinets de renseignement sont habitués à travailler en direct avec les dirigeants. Ils nourrissent aussi leur propre vision en matière de stratégie. Or, lorsque le client n’est plus le dirigeant lui-même mais son avocat, c’est ce dernier qui est à la manœuvre. L’expert en renseignement doit alors être prêt à collaborer sans chercher à tirer la couverture à lui. Prenez le temps de le questionner sur son approche : a-t-il l’habitude de travailler avec des avocats ? Comment envisage-t-il la collaboration ? Pour une collaboration efficace, votre futur partenaire doit être prêt à travailler main dans la main avec vous et votre Conseil du Droit.
2. Accepte-il de jouer le jeu de la transparence ?
La mise en œuvre du processus permettant de collecter les données, de les traiter et de les transmettre ne peut se concevoir sans que la sécurité juridique des informations et des acteurs ne soit garantie. Certains cabinets peu scrupuleux ou insuffisamment formés sur les questions légales, présentent des renseignements non exploitables sur le plan juridique. Une erreur qui peut remettre en cause l’ensemble de la stratégie de défense, parfois en toute fin du processus. Aussi il sera prudent de s’assurer de la légalité des dispositifs de captation utilisés par le cabinet, qui doit être transparent sur ses méthodologies.
3. Votre futur partenaire s’appuie-t-il sur un réseau d’expert habilités ?
Experts judiciaires, commissaires de justice, cabinet d’audit certifiés : la valeur juridique d’une information n’est garantie que si elle est réalisée par des professionnels habilités. Le cabinet de renseignement auquel vous faites appel doit donc être en mesure de vous présenter ses certifications ou les habilitations de ses partenaires. Il en va de l’éthique, mais aussi de la valeur du renseignement fourni.
4. Votre futur partenaire est-il discret ?
Dans le domaine du renseignement, la discrétion est intrinsèque. Vos clients n’ont pas envie de l’afficher sur la place publique. Les informations traitées sont, de plus, très souvent sensibles et stratégiques. Aussi, votre cabinet partenaire devra s’engager contractuellement à la plus stricte confidentialité.
5. L’équipe du cabinet de renseignement bénéficie-t-elle d’une culture juridique ?
Cet aspect est essentiel pour fluidifier la collaboration. Privilégiez un partenaire qui a la double casquette d’enquêteur et de juriste, ou qui dispose, au sein de son équipe, d’experts dans ce domaine. Cela leur permettra de lire la jurisprudence et d’aller chercher les renseignements le plus pertinents aux yeux des juges, mais aussi de comprendre les contraintes des avocats : un atout précieux qui permettra de mieux orienter la stratégie de défense et d’aller chercher l’information qui fera toute la différence.